Qu’est-ce que UİD-DER et qu’est ce que nous défendons?
Notre Association de solidarité des travailleurs de tous les pays, UİD-DER, a été créée en juin 2006 à la suite de la réunion de plusieurs groupes d’auto-apprentissage des travailleurs (WSEG); ces groupes étaient présents dans différents secteurs dont la sidérurgie, le textile et la pétrochimie. Les travailleurs qui ont créé ces groupes faisaient partie de l’avant-garde révolutionnaire et se sont implantés dans les entreprises, les syndicats et les grèves depuis des années. UİD-DER est le fruit de ce travail de long terme mené au sein de la classe ouvrière. Nous continuons notre activité pour élargir notre base et l’étendre à une échelle internationale.
Rétrospectivement, on peut dire que l’implantation de UİD-DER dans la classe ouvrière a progressé suite à un travail sur le long terme. Grâce à ce travail, nous avons réussi à ouvrir des cellules dans des quartiers populaires de plusieurs villes. En avril 2008, nous avons commencé à publier notre bulletin mensuel İşçi Dayanışması (Solidarité Ouvrière) qui est rapidement devenu une tribune pour des milliers de travailleurs. Nous continuerons à nous adresser à la classe ouvrière et à défendre ses intérêts et ses luttes.
UİD-DER avance, les luttes s’étendent!
UİD-DER organise des séminaires tous les mois pour parler des luttes de la classe ouvrière turque et du monde entier. Dans ces séminaires, on aborde des sujets divers, qui vont de l’histoire du mouvement ouvrier jusqu’aux questions politiques et économiques actuelles. Des sujets comme la révolution d’octobre, la Commune de Paris, l’historie des révolutions, la naissance des luttes internationales de la classe ouvrière, les guerres impérialistes, la menace fasciste, les crises du capitalismes, les parcours et les luttes des leaders révolutionnaires, ou encore l’histoire du 1er et du 8 mai sont évoqués. Ces thèmes sont abordés de façon vivante, autour d’images, de poésies ou encore de chansons. Si ces ateliers ont lieu principalement dans les locaux de notre association, il arrive que certains aient lieu dans les locaux de certains syndicats, avec la participation de ces derniers. Grâce à ce travail, de nombreux jeunes de la classe ouvrière découvrent l’histoire de la lutte des classes nationale et internationale et reprennent confiance en cette lutte.
Pour développer la culture de classe et encourager la solidarité au sein de la classe ouvrière, UİD-DER organise différentes activités culturelles, comme par exemple des cours de musique (guitare, baglama…), de danse ou encore de peinture. Il y a aussi des groupes de théâtre, des chorales, des groupes qui s’occupent de la publication d’articles et de livres, et des tournois de foot. Toutes ces activités sont organisées par et pour les travailleurs. Cette implantation est le résultat d’un travail de très longue haleine. Les camarades de différentes industries qui nous rejoignent rejoignent en même temps les rangs de la lutte de classe en découvrant son histoire.
En parallèle, les groupes de théâtre d'ouvriers réalisent des représentations, principalement autour des thèmes du 1er mai et du 15-16 juin, pour faire découvrir cette histoire aux jeunes générations. Le groupe de musique de UİD-DER Yıldızlara Özgürlük (La liberté des étoiles) joue dans des grèves, des festivals et joue les chansons qui font partie de la culture de la classe ouvrière.
UİD-DER se bat sur le terrain syndical pour affaiblir le pouvoir des bureaucraties syndicales et faire en sorte que les syndicats représentent les demandes réelles des travailleurs. Nous allons voir nos camarades qui luttent dans différentes industries pour les encourager dans leurs luttes. Nous essayons d’organiser la lutte en créant des comités dans les usines. Et aussi nous nous efforçons de renforcer la lutte de classe grâce à des actes de solidarité internationale.
Longue vie à l’unité internationale de la lutte des classes!
En tant que membres de UİD-DER, nous croyons à la nécessité d’organiser la lutte des classes à l’échelle nationale mais aussi internationale. Nous nous opposons à toutes les discriminations (nationale, religieuse, de race, de genre…) qui sont utilisées par les classes dominantes pour diviser les travailleurs. La lutte de classe est une lutte internationale, pour cette raison nous devons la construire à l’échelle internationale, en cultivant la solidarité entre les classes opprimées de tous les pays.
Au nom des intérêts des travailleurs, nous dénonçons les guerres impérialistes. Que ce soit dans des grands meetings ou dans des réunions plus petites, nous défendons l’idée que la seule façon de lutter contre les guerres impérialistes est de renverser le système capitaliste et qu’il n’y aura pas de paix durable tant que la classe ouvrière n’aura pas pris le pouvoir. Comme nous défendons les droits des peuples à l’auto-détermination, nous défendons aussi la lutte des kurdes qui revendiquent des droits démocratiques et politiques. Nous essayons de diffuser les idées internationalistes et de prendre le contre-pied du nationalisme et du chauvinisme qui divisent la classe ouvrière.
La crise actuelle que le système capitaliste est en train de traverser montre une nouvelle fois que l’avenir de la classe ouvrière est le même dans tous les pays. UİD-DER a approfondi son travail dans les syndicats et les usines après le début de la crise. Notre mot d’ordre a été “faites subir les conséquences aux patrons”. Nous nous sommes adressés à tous les travailleurs pour faire entendre nos demandes. On essaie aussi de venir en aide à nos camarades qui subissent les conséquences désastreuses de la crise. UİD-DER encourage tous les travailleurs, qu’ils soient au chômage ou non, syndiqués ou non, précaires ou non, à s’unir sur la base des intérêts de classe pour lutter contre le système capitaliste. Nous savons qu’aucune fraction de la classe ouvrière ne peut se libérer seule.
Travailleurs de tous les pays, unissez-vous!
Les guerres impérialistes, la crise économique, le chômage, la pauvreté et la faim ont montré la face barbare du système capitaliste. Le capitalisme conduit à la destruction de l’humanité et de la nature. La seule force capable de lutter contre cette destruction est la clase ouvrière. Le capitalisme ne s’anéantira pas par lui-même, mais il sera détruit par la lutte des classes à l’échelle internationale. La seule solution pour les travailleurs de tous les pays est de se battre. Nous n’avons rien d’autre à perdre que nos chaînes. Il faut gagner le monde!